Le mot de la prof d’anglais...

Publié le par Classe de Terminale

 

La Finlande, c’est tout d’abord un très joli pays, méconnu de la plupart des Européens. Un pays de forêts de bouleaux et de pins, de lacs et de rivières, de faune abondante, de maisons en bois lequel est revêtu de rouge, jaune et parfois, mais plus rare, vert ou bleu. Autrefois, ces couleurs vives permettaient, en hiver, de pouvoir apercevoir, de loin, la maison plus facilement. Un pays qui prend donc toute sa dimension lorsque la neige recouvre tout, que la mer gèle et que la poudreuse glacée scintille sous le soleil.

 

La Finlande, c’est aussi un peuple, distant de prime abord, mais en fin de compte très chaleureux et accueillant, un peuple au mode de vie proche de la nature, rythmé par le rituel du sauna, un peuple ingénieux qui a su s’adapter à des conditions climatiques rudes, a subi des revers historiques et a dû faire face à des pays voisins qui ont souvent tenté de l’asservir.

 

Quant au finnois, il nous faudra faire un stage linguistique intensif afin de pouvoir en apprendre les rudiments mais en écouter les sonorités et les intonations relève déjà du dépaysement.

 

Bref ! la Finlande, c’est un pays qui gagne à être connu…

 

Notre voyage…

 

Félicitations aux élèves de Term STAV PA pour leur bon comportement tout au long du séjour ! Les soirées se sont peut-être parfois prolongées un peu tard dans la nuit, dans leurs bungalows, mais tous étaient d’attaque le lendemain pour participer aux diverses activités et travaux proposés. Ce fut donc un véritable plaisir de voyager en leur compagnie.

 

J’avoue qu’avant de partir en Finlande, j’avais une petite appréhension. J’avais peur que nos bons mayennais (eh oui… c’est de la blague basique de prof !) se comportent comme bien des français à l’étranger, c’est-à-dire en passant leur temps à comparer ce qui n’est pas ‘comme chez nous’, en tournant en dérision les particularités d’un pays aux habitudes quotidiennes, aux lieux de vie, à la culture, à la langue et aux paysages très différents des nôtres.

Au contraire, j’ai découvert des élèves curieux, ouverts, soucieux d’apprendre les us et coutumes de nos hôtes finlandais et, même si la langue anglaise n’est pas leur point fort, désireux (pour la plupart) de communiquer avec leurs collègues nordiques. En tant qu’enseignante de langue, j’espère au moins que ce voyage les aura convaincus de la nécessité d’apprendre l’anglais (ou l’espagnol qui est aussi très usité dans d’autres pays), véhicule indispensable, pour approfondir sa connaissance de l’autre à l’étranger.

 

Nos partenaires finlandais ont, eux aussi, été très sensibles à l’attention que leur portaient nos élèves et quelques uns avaient même la larme à l’œil au moment des aux revoir. Espérons que les relations ne s’arrêteront pas là et que les échanges se poursuivront régulièrement au moyen d’emails, cartes, échanges de photos etc…

 

Comme par le passé, dans d’autres lycées, les finlandais ont largement contribué à la réussite de notre voyage en nous concoctant un programme de visites et d’activités très intéressantes. Nous avons bénéficié d’un accueil extrêmement chaleureux et avons pu apprécier la fiabilité de nos collègues, qui se sont pliés en quatre pour nous faire plaisir et répondre à nos souhaits. Un merci tout particulier à Kirsti Joki-Tokola, proviseur du Lycée Agricole de Ruukki et à Esa Lehto, professeur d’agronomie, qui nous ont gentiment encadrés durant la totalité de notre séjour et avec lesquels nous avons tissé de solides liens amicaux. Merci à Timo Hekkala, chef d’exploitation du lycée, pour sa convivialité avec les profs et sa connivence avec les élèves. Et remerciements aussi aux autres professeurs qui se sont occupés de nous lors des divers ateliers. 

 

Du côté français, merci à Pascal Lenormand, sans qui le projet Comenius global n’aurait pas pu voir le jour : il s’est penché pendant des heures sur la paperasserie administrative et à contribué largement aux liens étroits qui se sont créés avec le Lycée Agricole de Ruukki. Merci aussi à tous les enseignants qui se sont investis dans le projet (Anne-Sophie Goyon, personne ressource pour les pays du nord mais qui malheureusement n’a pas pu participer au voyage, Michel Riou, Fabrice Vérin, Régis Mézière, Romain Perrineau, Yoann Vignier et tous ceux qui y ont participé, notamment lors de la visite du groupe finlandais, à Laval, en Avril 2009).

 

En fait, rien n’est plus facile pour un établissement scolaire que d’organiser un voyage clés en main : on demande une somme conséquente aux parents et on prend un prestataire de service qui élabore un programme où élèves et profs sont entièrement pris en charge et n’ont rien à faire si ce n’est de monter dans le bus et regarder autour d’eux. En général, la politique est toute autre dans les Lycées Agricoles. Les porteurs de projets recherchent des instances européennes, ministérielles ou autres qui offrent des financements à condition que le projet tienne la route et que sa candidature soit ensuite retenue parmi d’autres postulants. Les fonds ainsi débloqués permettent de ne pas trop pénaliser financièrement les familles mais ceci implique  une bonne charge de travail pour l'équipe qui organise et conçoit de tels programmes avec, en plus, la rédaction des nombreux rapports et dossiers. Les élèves sont, en principe, eux aussi associés à la démarche.

 

En ce qui me concerne, je participe depuis une vingtaine d’années à de tels projets ou simples voyages d’étude à l’étranger. J’ai accompagné des classes plusieurs fois en Finlande, au Canada et au Québec, aux USA ainsi que dans plusieurs pays européens et je suis toujours ravie de voir la transformation qui s’opère chez les jeunes durant le voyage : le voyage est source  d’ouverture d’esprit et favorise l’adaptation à des situations nouvelles et, quelles qu’en soient les circonstances, c’est toujours un enrichissement personnel.

 

Après le bac, certains poursuivront leurs études en BTS et, là encore, il y a moyen d’effectuer des stages à l’étranger, à moindre coût, ce qui est une autre expérience du monde professionnel et toujours valorisant sur un C.V.

 

Partir à l’étranger, c’est toujours possible, le tout est de s’y prendre assez tôt pour trouver des maîtres de stage et faire les demandes de financement adéquates.

 

L’aventure n’est pas terminée pour ceux qui le désirent…

 

 

                                     

Pascale Gonthier     

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article